Lombalgie, dorsalgie, cervicalgie... Découvrez les conseils de l'ostéopathe pour continuer à batifoler malgré les douleurs dorsales.

On l'appelle « le mal du siècle » : 7 Français sur 10 (et surtout les femmes) ont fréquemment mal au dos. Une douleur qui peut perturber les activités quotidiennes... et la vie sexuelle du couple ! Pourtant, en cas de souffrance légère, il est toujours possible de s'offrir un câlin : « l'activité physique est même un très bon remède, puisqu'à l'origine de nombreux maux de dos, il y a une sédentarité », confirme Adrien Ezine, ostéopathe. « Quand on a mal au dos, l’idéal, c’est de privilégier des positions passives, explique le spécialiste. On reste tranquille, on se laisse faire et on profite. Surtout, il ne faut pas infliger de torsions à la colonne vertébrale, ni trop se déhancher. » Bien entendu, pas question de tenter le diable : « si la douleur est vive et aiguë, on arrête tout et on prend rendez-vous chez le médecin ».

Lombalgie : optez pour la position des cuillères

Si vous avez fréquemment mal en bas du dos, privilégiez la position des cuillères : couchée sur le flanc, vous remontez les genoux sur la poitrine et vous vous penchez en avant jusqu'à trouver une posture confortable. Votre partenaire se glisse derrière vous pour un câlin très tendre. Intéressante aussi, la position du capitaine, qui demande toutefois une certaine souplesse : couchée sur le dos, vous levez les jambes à la verticale et votre partenaire, à genoux, se glisse entre vos cuisses en tenant vos chevilles. Pensez à bien plaquer le bassin contre le matelas.

Pour éviter une aggravation de la douleur, fuyez les positions qui nécessitent un gainage des abdominaux et/ou de la région lombaire : en particulier la position de l'angle droit (Madame est étendue sur le dos sur une table et Monsieur est debout, face à elle) et la position du cadenas (Madame est assise au bord d'une table et Monsieur est debout, emprisonné entre ses jambes).

La position du missionnaire en cas de cervicalgie

Si la douleur est localisée au niveau des cervicales, choisissez d'abord une position du Kamasutra qui ne sollicite pas les muscles du cou. Toutes celles où la tête ne repose pas sur le matelas sont donc à éviter. L'idéal : la position du missionnaire, où Madame se contente d'être couchée sur le dos tandis que son partenaire est étendu sur elle. Un classique qui autorise de nombreuses variantes. Attention à ne pas caler la tête sur l'oreiller, surtout si celui-ci est épais : à la rigueur, une serviette de bain roulée pourra être placée sous la nuque pour plus de confort.

Spéciale dorsalgie : la position de la levrette

Il existe, en réalité, deux dorsalgies différentes : en flexion et en extension. Pour déterminer laquelle vous concerne, placez-vous debout, les jambes légèrement écartées et levez vos bras à la verticale, comme pour toucher le ciel. Relâchez, soufflez quelques secondes puis penchez-vous en avant et essayez de toucher vos orteils. Si le premier exercice est plus douloureux que le second, c'est une dorsalgie en extension. Dans le cas contraire, c'est une dorsalgie en flexion. En cas de dorsalgie, évitez d'abord les positions du Kamasutra qui peuvent infliger une torsion à la colonne vertébrale, ainsi que celles qui sollicitent les muscles du dos (la position de l'Andromaque, par exemple, où la femme est à califourchon sur son partenaire).

La position de la levrette est particulièrement conseillée : si vous avez mal en extension, placez un gros coussin sous votre ventre ; si vous avez mal en flexion, appuyez-vous sur vos coudes plutôt que sur vos mains. Si vous préférez la position du missionnaire, elle aussi recommandée aux dorsalgiques, remontez les genoux en cas de douleur en extension et tendez bien les jambes en cas de douleur en flexion.

Merci à Adrien Ezine, ostéopathe.